vendredi 12 juillet 2019

Blend Gourmet Burger : une rétrospective

Il était une fois…

En 2011 je rencontre Amine Tazi, accompagné du scénariste J-F Chanson. Il nous explique qu’il veut, avec un comparse, ouvrir un restaurant très haut de gamme, où ne seront servis que des burgers (–Des hamburgers ? –Non ! Des burgers !) et du champagne.
Notre mission : réaliser une bande dessinée périodique, narrant les aventures (gastronomiques) d’un couple représentant, pour l’héroïne le champagne et le héros, le burger …
je le prends pour un fou.
Nous avons modérément planché sur les personnages et le premier épisode, vaguement steampunk, mettant en scène nos deux protagonistes faisant le tour du monde dans leur quête de l’ingrédient parfait… Mais, avant que de toucher au but, le projet s’enlise et, sans surprise, ne se fait pas…

Il était une deuxième fois…

Été 2013. Amine Tazi me recontacte. Le restaurant est ouvert, il s’appelle Blend Gourmet Burger. Cela me permet de comprendre la réalité du concept Gourmet Burger, assez flou jusque là surtout dans le contexte casablancais. C’est le premier restaurant du genre à Casablanca, et personne ne sait exactement ce qu’est un burger gourmet.
Mais Amine a un plan ! Il poursuit son idée d’incarner le concept par un personnage.
Il me raconte son histoire sur le champ : arrogant et désagréable, c’est une sorte de Minotaure, nommé le Méchant Bœuf qui commence dans la vie par une scolarité… impertinente, il devient marchand ambulant de burgers à New York, puis apprenti cuisinier sur un paquebot direction Paris, où il apprend la gastronomie auprès d’un grand Chef. À la fin, il ouvre son établissement à Casablanca, le Blend.

Pour illustrer cette histoire, je réalise cinq images qui seront affichées, en grande taille, dans le restaurant de la rue Gautier, à Casablanca.
Photo TripAdvisor

Pour sa part, Amine rédige des notules biographique en haut du menu, reprises sur le FaceBook® du restau.




Le menu.

Première interface du client le menu est conçu à l'image des Gourmets Burgers : dense, touffu, riche. Une multiplicité typographique inspirée de la presse de la fin du XIXe siècle, parfumée de polices et pictos 50's. Chaotique au premier abord, il est en fait très hiérarchisé et rubriqué.

Chaque nouvelle parution est un exercice de mise en page apparenté à la résolution d'un Rubik's cube. 

Le menu, renouvelé mensuellement va être le support d'un story telling foisonnant qui saura créer un lien fort avec la clientèle.

Au fur et à mesure, la petite illustration en haut de page va devenir un épisode de bande dessinée, narrant les aventures du Méchant Bœuf.
☞La série complète des aventures du Méchant Bœuf est visible ici ☜

Déclinaisons du menu pour les nouvelles adresses, le Blend Corner, le Blend Gourmet Burger de Rabat, et l'éphémère Blend Brothers de Marrakech.

Chaque enseigne a une offre, et donc une identité particulière, tout en conservant l'identité de la marque Blend.

Parmi les constantes, la rubrique Wikiblend, mélange d'information vraies ou totalement farfelues.

Tout comme la bande dessinée qui multiplie les références et les private jokes, le Wikiblend introduit un lien de complicité avec le client, qui est bien plus qu'un consommateur.

De la meilleure façon de prononcer bintje en verlan et du rapport avec le Titanic…
Photo TripAdvisor
Photo TripAdvisor

  Affiches, stuffers et merch'


Tous les mois un nouvel épisode des aventures du Méchant Bœuf est décliné et repris en affiche, en bannière et post facebook, et en petite PLV "stuffer" sur les tables du restaurant.

Les incarnations multiples du Méchant Bœuf deviennent un élément majeur du décor.

Certain vont être repris en autocollant, en T-shirts ou proposés dans une version coloriage pour occuper les enfants. En effet, bien que prévu à l'origine pour une clientèle de jeunes adultes, le restaurant non fumeur et ne servant pas d'alcool attire une clientèle de plus en plus familiale.
La galerie des personnages récurrents va d'ailleurs être élargie, au "villain" Dark Burger et à Bô, la fiancée du Méchant Bœuf (désormais nommé Mô) qui revendique une participation active aux péripéties. En particulier dans les épisodes "le retour de Dark Burger*", "Minotaure" ou "Surprise" que vous pouvez consulter sur la page de l'intégrale des Blend'BD. 

*la fameuse réplique :"Halte là ! Pathétique phallocrate"



Un exemple des jeux de mots absurdes et des références croisées. (Juin 2014)

Un storytelling immersif

Les différents supports, affiches, PLV, Facebook, menu sont complémentaires, l'aventure annoncée sur FB est racontée sur le menu et complétée sur la PLV de table…
PLV Stuffer recto verso, posé sur les tables. (septembre 2014)
…ou annoncée en PLV, racontée sur le menu et terminée sur le FB. Le client Blend participe en immersion à l'expérience Blend.
 Jap Burger (Octobre Novembre 2014) PLV + FB


Mac & cheese (décembre 2017)
(Mars 2017)


rentrée 2017


(Janvier 2016)
Ramadan 2015

Blendog

Photo Aiss says

En février 2015 ouvre le Blendog, variation "gourmet" autour du Hot Dog. Un nouveau personnage est alors introduit : M. Dogue de la Haute, un chien fou dont le projet est de devenir le maître du monde grâce au pouvoir(s) du hot dog…
Dans la bande dessinée en tous les cas, dont il deviendra un personnage récurrent.
Au Blendog, le menu est affiché en terrasse sur les murs, avec une esthétique mélant steampunk et tableau noir à la craie, concession à l'air du temps.
Photo Aiss says
M. Dogue de la haute, as du déguisement, émule d'Arsène Lupin, endosse les identités spécifiques de chaque variété de hot dogs.

La série complète de ses costumes in situ est visible ici, ainsi que !

Ci contre, des projets non retenus…
et la collection complète de ses panoplies…

Craie et tableau noir

Dans le même esprit que les semi élucubrations véridiques du Wikiblend, nous avons réalisé plusieurs "Leçons" affichées en grand format dans les établissement. Non présentée ici, la leçon Numéro 1 a été directement peinte sur le mur du restaurant Gautier.

Merci àValentin pour le coup de main !

Cinema

À l'occasion de la dernière rénovation du restaurant Gautier, Nasser Benjelloun m'a demandé de travailler sur des pastiches d'affiches de cinema, dans lesquelles apparaitrait le méchant bœuf (ainsi que Bô, que j'ai pris l'initiative de faire figurer dans "le Burger des Étoiles". Elles ont remplacé les premières affiches (tout en haut de cet article) qui sont allées orner les murs des nouveaux points de vente…





La boucle est bouclée. Photo TripAdvisor
Vous en voulez encore ? 

et ci-dessous, un petit florilège des réalisations …












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