Une illustration (c'est bien peu de chose) pour exprimer tout mon dégout devant l'indifférence du monde et de la France en particulier. Un hommage désespéré à l'héroïque Docteur Hussama Abu Safiya.
Initialement publié sur Linkedin :
Le dessin du jour, dont
la publication a été retardée pour des raisons diverses jusqu'à
aujourd'hui, avec donc 15 jours de retard sur l'actualité.
Donc
15 jours après "l'arrestation" du Dr Hussam Abu Safiya, pédiatre
palestinien et directeur de l'hôpital Kamal Adwan, arrêté le 27 décembre
dernier, par l'armée Israélienne, qui n'a donné aucune de ses nouvelles
depuis.
A vrai dire, je ne pensais pas
avoir à le légender tant la photo dont je me suis inspiré était forte.
Au point que je pensais qu'elle deviendrait une icône, équivalente à
celle de Capa pendant la guerre d'Espagne.
Mais
il se trouve que, Google, Meta et la plupart des médias -Français en
particulier- n'ont pas, ou si peu évoqué l'héroïsme et le courage de cet
homme que j'ai avec surprise et consternation constaté qu'autour de
moi, fort peu étaient au courant et que peu du reste en avait quelque
chose à foutre*.
J'ai parfaitement
conscience que publier cette image me fera perdre en visibilité, et
potentiellement perdre des followers. On m'a souvent conseillé de ne pas
exprimer avec trop de virulence mes émois, opinions et convictions
personnelles sur ce réseau professionnel. Mais il se trouve que mon
boulot, c'est aussi le dessin "de presse" ou "d'actualité" et que au
lendemain** des commémorations de Charlie je trouve pertinent de le
publier, au moins ici (et sur Instagram où j'ai déjà perdu la visibilité
en question).
*rupture de ton intentionnelle pour marquer une certaine violence.
**le trépas du vieux khon, de l'immonde vieux khon, à entrainé un certain décalage sur la date que j'avais prévue
et republiée avec ce texte additionel
Une rediffusion pour le dessin du jour.
Je me réjouis du cessez-le-feu à Gaza, mais
Ce matin dès le réveil, je vois que ce "cessez-le-feu" n'empêche pas les bombardements, de civils, la nuit.
Comme
illustré, cette période, dont on peut craindre que nous ne vivions que
l'entracte, a été, est une défaite pour la démocratie, et pour les
démocraties, incapables de se positionner, de s'aligner sur les valeurs
qu'elles prétendent défendre.
Derrière le masque
"démocratique" se trouve le vrai visage du capitalisme, un système sans
foi ni loi, le visage de Trump, Zuck, Musk, Bolloré, Bezos, Netanyahou
(la liste n'est pas complète, mettez les manquants en commentaire) qui
ne se soucient d'ailleurs plus d'arborer ce masque et s'en font une
gloire.
La justice, l'éthique,
l'honneur et l'honnêteté ont été pulvérisés, au nom de la défense
d'intérêts privés, les représentants américains étant en train de voter
des sanctions contre les juges de la cour pénale internationale, un
traitement habituellement réservé aux dictateurs sanguinaires (ennemis).
Le châtiment des crimes de guerre n'est pas pour demain, la tâche promet d'être longue et la tache indélébile.
Aucun
garde fou, aucun frein contre la montée de ce totalitarisme n'a
fonctionné, et il s'additionne aux autres totalitarismes, en Chine, en
Corée, en Iran, en Russie, au Soudan, au Congo s'en nourrissant et les
confortant, en promettant bien entendu de n'exister que pour les
annihiler.
Voilà qui ressemble
furieusement à des schémas que nous avons connus, nous les vieux, les
enfants de boomer, nous qui avons vu le mur de Berlin debout, lors de la
guerre froide, lorsque la grande peur n'était pas le climat mais
l'apocalypse nucléaire.
Et c'est une
période, mes petits poulets, qui n'était pas drôle, contrairement à ce
qu'on vous vend, sinon on n'aurait pas inventé le punk.
Bien
sûr, ça ressemble à ce vieux schéma, et c'est rassurant car on le
connaît, et gageons que ça nourrira quelques éditos. Mais ce ne sera pas
la même chose et je redoute que ce soit pire.
Ce
monde ne ressemble pas à ce qu'on avait commandé, mais la seule liberté
qui nous reste, c'est de mettre une étoile sur cinq au livreur en
fat-bike.
Laissons le deuxième acte commencer, le rideau va se lever, scène 1 : l'intronisation devant la cour.
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